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Le point marchés financiers - Mars 2021

Dernière mise à jour : 6 déc. 2022

D’une ampleur sans précédent, la crise sanitaire que nous traversons impacte profondément nos économies ainsi que les marchés financiers. Pour mieux vous accompagner, nous avons décidé de vous partager de façon régulière notre sélection des principales informations économiques et notre analyse des marchés financiers.



L’essor des GAFA en 2020

Aucun superlatif ne sera assez fort ou assez juste pour décrire l’année 2020. Année historique, extraordinaire, effrayante, unique… autant de qualificatifs que nous pourrions utiliser pour la définir. Cependant, une certitude et un consensus semblent émerger sur le fait que la prochaine décennie ne ressemblera sûrement pas à la précédente.


Nous voyons depuis quelques années émerger des méga compagnies (GAFA) qui sont devenus aussi puissantes que de nombreux pays. Ces dernières développent des moyens de communication, de commerce, de loisirs, de paiement qui viennent bousculer les acteurs traditionnels et créer de nouvelles normes et habitudes de consommation.


2020 aura été un accélérateur de l’ensemble de ces tendances en imposant, du fait du confinement généralisé, des nouvelles solutions pour pallier le «restez chez vous» et permettre aux entreprises et aux ménages de continuer de produire, de consommer, d’apprendre, de se cultiver ou juste se divertir.


Les sociétés qui proposent l’ensemble de ces solutions ont été les grands gagnants de l’année et viennent expliquer l’extraordinaire hétérogénéité de performance entre différentes catégories de valeurs boursières.



La spéculation Boursière


Définition

La spéculation boursière est le fait d’acheter ou de vendre des titres financiers avec pour objectif de réaliser une plus-value à court terme. La spéculation s’oppose à l’investissement boursier classique par sa prise de risque. Les fonds spéculatifs ou hedge funds sont des fonds d’investissement alternatifs se fixant un objectif de performance élevée, que les marchés financiers soient orientés à la hausse ou à la baisse. Peu réglementés, ils ne sont pas destinés au grand public. Ils gèrent des montants importants confiés par des clients privés fortunés ou des investisseurs institutionnels connaissant bien les marchés tels que les banques, les fonds de pension ou les fondations privées.


Actualité

En janvier dernier, de nombreux particuliers ont acheté, les actions d’une entreprise pour mettre en difficulté des fonds spéculatifs qui avaient parié sur la baisse de son titre.


Les membres d’un groupe de discussion sur le site américain Reddit ont décidé la semaine dernière de s’encourager mutuellement à acheter des titres financiers du distributeur de jeux vidéo GameStop, propriétaire de l’enseigne Micromania en France, pour contrer la stratégie de plusieurs fonds spéculatifs. Ces derniers avaient misé sur une baisse du cours de l’action de l’entreprise américaine, qui connaît des difficultés face à ses concurrents en ligne.


L’action de GameStop est passée de 17 dollars le 4 janvier à 43 dollars le 21 janvier, puis à 339 dollars le 27 janvier. Mis en difficulté par la forte hausse de l’action, le fonds Melvin Capital a enregistré une lourde perte sur les positions qu’il avait prises.


L’organisme de contrôle des marchés financiers aux États-Unis a annoncé mercredi dernier qu’il était en train d’« évaluer la situation » sur la forte volatilité du titre GameStop et ceux d’autres entreprises telles que la chaîne de cinémas AMC et le fabricant de téléphones BlackBerry, auxquelles des petits actionnaires ont décidé d’appliquer la même stratégie.



Les cryptomonnaies


Définition

Une cryptomonnaie est une monnaie numérique, c’est-à-dire ne disposant pas de supports physiques comme des pièces ou des billets, permettant d’effectuer des paiements en ligne sécurisés et sans intermédiaire. Elle n’est émise ni garantie par aucune banque centrale, institution de crédit ou institution monétaire.


C’est pourquoi les cours des cryptomonnaies connaissent de fréquentes variations. Début janvier 2017, le cours du bitcoin a par exemple dépassé les 1 000 dollars avant d’atteindre près de 20 000 dollars le 18 décembre, puis de plonger à 10 000 dollars quatre jours plus tard. Depuis février 2020, le cours de l’Ether a été multiplié par six, passant de 230 euros à plus de 1 400 euros.


Actualité

Le cours du bitcoin, une cryptomonnaie permettant des transactions sans autorité centralisée, a dépassé pour la première fois les 55 000 dollars vendredi dernier. Son cours a chuté depuis, après sa description par la secrétaire américaine au Trésor (équivalent de la ministre des Finances) comme «un actif hautement spéculatif».


Début février, le groupe automobile Tesla, dirigé par le milliardaire américain Elon Musk, a annoncé avoir effectué un investissement de 1,5 milliard de dollars dans le bitcoin, afin de « diversifier et maximiser le rendement » de ses liquidités. Il prévoit également d’accepter prochainement cette cryptomonnaie comme moyen de paiement. Sur le site de France 24, l’économiste française Nathalie Janson estime que ces annonces « constituent aussi un signal fort que le bitcoin a acquis une certaine normalité financière ».


Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré récemment que cette cryptomonnaie

« nous échappe complètement ». Selon lui, « c’est une monnaie privée qui peut d’ailleurs avoir ses intérêts. Certains peuvent librement spéculer sur le bitcoin, ils prennent chacun leurs risques ».


Point Bourse

L’indice des actions mondiales (MSCI World en USD) a gagné 0,96 % et les actions américaines ont aussi affiché une petite hausse sur leur indice phare, le S&P 500 (+ 0,36 % en USD).

De son côté, le Nasdaq a reculé légèrement (- 0,63 % en USD) après une année 2020 record, les valeurs technologiques étant pénalisées par la récente hausse des taux à 10 ans américains. Les marchés actions de la zone euro ont quant à eux affiché une progression : + 2,24 % pour le Stoxx 600 et + 1,22 % pour le CAC40. Le gain le plus substantiel en Europe est à mettre au crédit du Royaume-Uni qui a rebondi de plus de 4 % suite à l’accord de fin d’année avec l’Union européenne et le renforcement de sa devise. D’un point de vue sectoriel, le début de l’année se caractérise par un rebond de certaines valeurs cycliques, telles que l’énergie et les matériaux qui progressent respectivement de 7,6 % et de 8,6 %. De l’autre côté du spectre, les secteurs défensifs comme l’alimentation et les biens de consommation courants baissent dans le sillage de la rotation sectorielle entrevue début novembre. Malgré la pénurie de vaccins qui affecte l’Europe, le secteur de la santé progresse de près de 5 % sur la période.


Les marchés émergents continuent leur insolente progression : les indices ont ainsi gagné plus de 5 % depuis le début de l’année (MSCI Emerging Markets en USD) entraînés par la forte hausse de la Chine (+ 5,50 % pour le MSCI China en USD). Cette dernière bénéficie d’une importante progression de son PIB au 4 e trimestre 2020 (+ 6,50 %), bien au-dessus du consensus. De manière générale, l’Asie conforte son attractivité en bénéficiant pleinement du rebond du commerce mondial qui se dessine depuis quelques semaines et de son efficacité en matière de lutte contre la Covid-19.


Pour la première fois depuis plus de 6 mois, le taux du 10 ans américain est repassé au-dessus de la barre des 1 %, affichant même un plus haut à 1,14 % le 11 janvier. Cette hausse trouve sa justification dans un scénario de reflation qui semble se dessiner. Les États-Unis semblent mieux armés que l'Europe pour relancer l’économie, en acceptant que l’inflation repasse durablement au-dessus de 2 % sans que la banque centrale américaine intervienne. Ainsi, les anticipations d’inflation reflétées par le taux 5 ans dans 5 ans atteignent actuellement 2,3 % aux États-Unis alors qu’en Europe elles ne dépassent pas 1,3 %


Le recul du dollar américain contre l’euro a atteint près de 10 % au cours de l’année 2020 et les anticipations des investisseurs continuent d’être baissières. Cependant, l’écartement des taux Euro/USD, qui s’était singulièrement réduit depuis la baisse des taux américains en mars dernier, pourrait freiner cet affaiblissement, voire faire remonter le dollar


Le plan de relance annoncé la semaine dernière par Joe Biden vise à lutter contre les effets récessifs de la crise sanitaire. Même si le montant dévoilé est légèrement en dessous des attentes, 1 900 milliards de dollars viennent s’ajouter aux 900 milliards votés les derniers jours de décembre par l’administration Trump. Au total, depuis le début de la pandémie, la relance budgétaire globale aux États-Unis atteint 4 000 milliards de dollars, soit 20 % du PIB. De plus, un plan de relance en faveur des infrastructures et de la transition énergétique devrait être voté dans les prochaines semaines, avec une envelope approchant les 1 000 milliards de dollars. Enfin, le plan de l’administration américaine vise également à remonter le salaire minimum de 7,25 dollars à 15 dollars et contribuer ainsi à la relance globale de l’économie par la consommation des ménages.

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